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Gélita Hoarau : "La lutte contre les violences intra-familiales, commence à l'école"


Politique
Jeudi 24 Novembre 2011

La sénatrice appelle les femmes et les hommes politiques de La Réunion, à se mobiliser contre les violences intra-familiales. "Et, il est urgent, car il faut placer l'humain au centre du développement durable. L'enfant est l'acteur de la vie de demain. Il faut qu'il se prépare dans les meilleures conditions à prendre le relais".


"Il y a un travail législatif en matière de lutte contre les violence intra-familiales. La dernière loi date du 9 juillet 2010 qui a été votée à l'unanimité à l'Assemblée nationale et au Sénat. Ce texte s'oppose aux pressions et au harcèlement psychologiques dans les violences faites aux femmes".

"Au delà des violences intra-conjugales, ces lois prennent en compte le mariage forcé. Toutefois, je m'interroge sur les critères retenus par les législateurs qui ont rédigé ces articles de loi. Ces critères ne correspondent pas à ceux connus à La Réunion, en terme de violences intra-familiales. Pour moi, les spécificités réunionnaises n'ont pas été prises en compte".

"Il y a l'économie, le social, la culture. Il y a aussi notre histoire. Il y a cet héritage de notre passé : l'esclavagisme, l'engagisme, le colonialisme et le 21e siècle avec son lot de difficultés économiques et sociales. Tous ces critères ont été occultés lors de la rédaction du projet de loi puis au cours des débats parlementaires".

"Et c'est une erreur. Car pour moi, si nous n'allons pas chercher les causes de ce fléau. Dans ce cas, comment voulez-vous trouver le remède adéquat et efficace à ce phénomène. C'est pour ces raisons que les travaux menés au sein de la Commission de l'océan Indien, seront concluants à terme".

"Autre élément essentiel, c'est le rôle primordial de l'Education nationale. Nos enfants, filles et garçons, sont sur le banc de l'école. Ils ne sont pas né(e)s violents ou violentes, car il y en a aussi malheureusement. Pour en revenir à l'Education nationale, il faut aller dans les programmes".

"Qu'est-ce qu'on propose aux enfants, comment on va travailler là-dessus. Il faut aller vers cela pour éviter la multiplication des marches blanches, et c'est en train d'être banalisées, d'être marginalisées dans les médias".

INFO REUNION



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Les commentaires

1.Posté par Bayoune le 16/07/2011 04:44
Gélita ou lé gayar èk oute parti, koman i fé, zot i vé in départeman fransé, oubli pa ke sé zot par un tour de passpass la fé vote la lwa dosi le rézime aktièl. E zordi dan so kad ke zot la voulu é loué, zot i voudré ke le parlman koloniyal, i vote inn lwa pou sake départman. Pliske zot i vieyi, zot i konstate la koneri granmoune Raymond la fé, . Pou nou vote noute lwa, pou lo pèp réniyoné, i fo anou in parlman réniyoné, é pou sa mme Gélita, i fo inn réuniyon souveraine - zot la zamé vouli, èk oute bononm é out parti, zot i fini pa fé lo mandian koté lerope, dan so ka koman zot i vé lo pèpe i doviyin responsab ? De par vos actions de collaboration cous châtrez toute l'initiative du peuple réunionnais, sé zot parti di kominis la rale anou dann malizé ke nilé zordi, é ke zot minm i rokoné.

2.Posté par Marie Claude Barbin le 17/07/2011 07:59
Nous portons tous en nous, un potentiel de violence, mais de là à passer à l'acte..!
La violence est liée à notre histoire personnelle, à l'histoire de nos origines, à la relation avec nos parents. Projeté violemment hors de son milieu aquatique protégé, à un lieu froid, inconnu, voire hostile, le nouveau-né vit une première expérience traumatique.
La violence fait partie intégrante de l'humain. Elle peut surgir à tout moment, sans crier gare, nous submerger, si on ne nous a pas appris à la gérer, comment faire et surtout quoi faire avec. Ce sentiment de toute-puissance imaginaire, qui ne meurt jamais totalement, peut se réactiver dans les situations de souffrance intense (très grande frustration, rupture, séparation...).
Lorsque l'on tente de comprendre les passages à l'acte (que souvent l'agresseur lui-même ne comprend pas), on retrouve dans son histoire personnelle, des carences affectives, un manque de lien, dans images parentales défaillantes.
"Ma tête l'a bloquée", traduit bien que la pensée est comme court-circuitée, arrêtée pendant le passage à l'acte.
A côté du travail législatif et de prévention, les auteurs de violence conjugale et ceux qui les subissent en silence (femmes, enfants...), pourraient trouver des lieux de parole et d'écoute, afin de les aider à verbaliser leur mal-être. La mise en mots de la violence peut amener à une réflexion sur les comportements, afin de les rendre acceptables pour la société. Chacun ira puiser au fond de soi, des ressources, pour ré-ajuster ses comportements face à la réalité. Pour cela, il faut qu'il soit entendu! Capable du pire ... mais aussi du meilleur.

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